Prestidigitateur Hongrois.
(Illustration, jeton de 1846).
Ce scientifique de métier se fait rapidement un nom sur la scène magique avec la décapitation de son assistant puis de son fils dont il promène la tête (sanguinolente) à travers le public avant de la mettre sur un piédestal.
Il serait, selon certains historiens des arts magiques, l’inventeur de la décapitation (dans le sens de la séparation du corps) vers 1850.
Décoré de la médaille d’argent de l’Industrie en 1843.
Fuyant, en 1849, les évènements politiques de son pays natal (il soutenait alors son ami, le patriote Lajos Kossuth 1802-1894) il connaît une seconde carrière en Turquie avec l’aide de son ami le sultan Abdul Megib, puis à travers le monde (notamment à Londres devant la reine Victoria, le 15 avril 1854, au château de Windsor, en Grèce, en France devant Napoléon III, au Japon (à Yokohama), en Perse, en Chine).
Sur la présence fréquente des magiciens à Istanbul, citons chronologiquement : Bartolomeo Bosco, en 1839 (qui séjournera deux ans dans la capitale, jouant dans son théâtre de 600 places), puis Compars Hermann Alexander, le français Cazeneuve (1905) puis son assistante Reine Desolange (1910), Rodolfo (hongrois, 1911-1987) Freddy Fah (français, 1916-1998), Viggo Jahn (danois), Zati Sungur (turque, 1898-1984) en 1960.
Une anecdote revient sur un tour du grand Hermann : à bord du yacht du Sultan Megib, le magicien s’empare soudainement de la montre du sultan, la jette à l’eau. Il prend dans la foulée, une canne à pêche, met la ligne dans la mer et remonte un poisson. Après avoir ouvert ce dernier, on retrouve la montre gravée du sultan…
En 1851, Vanek marque les esprits (et les critiques) en utilisant un fond noir pour faire apparaître un cheval sur scène.
Il reviendra en Turquie (1859) avec (une variante) de son tour du décapité.
En 1868, à Calcutta, il se produit dans son pavillon d’une capacité de cinq mille places (décembre 1875) et à Madras (au Hall College).
En 1872-1878, il sillonne les Etats-Unis.
Son spectacle d'adieu se déroule à Budapest le 12 Octobre, 1878.
Sur la période correspondant à l’activité magique de « Vanek », si elle débute en 1845 , elle se poursuit avec son fils (décédé en 1922), puis son petit-fils, perpétuant ainsi une tradition magique familiale sur 130 années, jusqu’en 1975.
Josef décède le 11 septembre 1889, d’une crise cardiaque, dans sa ville natale.
Bibliographie :
Vilmos Leonard, notice : Professor Joseph Vanek, in The Sphinx, n°8, octobre 1938,
Simon During, Modern Enchantments: The Cultural Power of Secular Magic, 2009.
Richard Raczynski, Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes, Dualpha, 2011.
jeudi 11 septembre 2014
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