«
WALTER ROSS un HOMME ACCUMULATEUR, allumait une lampe à essence Pigeon en présentant, à la mèche, le bout d'un de ses index duquel une longue flamme jaillissait » (Jacques Garnier, Forains d'hier et d'aujourd'hui, p. 46, 1968).
Artiste français au nom de scène qui semble s’être produit autour des années 1930.
L’Ouest-Eclair du samedi 6 juin 1931, le mentionne explicitement (p.8) dans « la foire du Mail » un article illustré de sa photo publicitaire (en pied) :
« Une effervescence extraordinaire règne sur le Mail, où l'on fait les derniers préparatifs avant que ne débute la foire qui commencera ce soir.
De chaque côté, sous les arbres, se sont élevées les baraques traditionnelles des forains, depuis les loteries, les confiseries, les tirs, les billards japonais, jusqu'au football, au toboggan et à la sphère de la mort.
On revoit les habitués des foires, ceux que déjà nous avons visités sur le Champ de Mars cet hiver, manèges de chevaux de bois, chenille, etc.
On procède aux essais parmi les pétarades des moteurs, les coups de marteau, les interpellations brusques, l'activité fiévreuse de tous.
Il y a quelques nouveautés que les Rennais verront avec plaisir, et parmi ces dernières, signalons L'Homme accumulateur ».
Au bout du Mail à proximité de la « Suisse » s'élève une construction curieuse, plaisante à voir. C'est là que Walter Ross, l'homme accumulateur fera ses démonstrations, qui sont des plus curieuses.
Il peut supporter des courants à très haute tension, et allumer des lampes par un simple contact avec une partie quelconque de son corps. Nombreux seront les Rennais qui iront voir ce phénomène extraordinaire.
Tout ou presque sera prêt ce soir et la féerie de la foire du Mail commencera ».
Antérieurement, en mai 1911, la Vedette (de Marseille, 6 mai) revenait déjà sur la présence d’un artiste, au répertoire similaire :
« Les attractions succèdent aux attractions , et après les chiens transmetteurs de pensées, dont le succès fut très grand, voici que la direction annonce G. Watt, l'homme accumulateur, véritable phénomène humain et énigme surprenante qui fera certainement courir la foule dans ce coin enchanteur qu'est l'Américan Park ».
En juillet 1926, La presse (Paris) relate une double présence « électrique » :
« L’ homme-accumulateur et la Femme-Dynamo
Êtes-vous allé à la Foire de Neuilly ?...
Oui.. Si non vous irez certainement ce soir ou le suivant.
Il n'y a rien qui reflète mieux l'état d'esprit d'une époque qu'un champ de foire. Et cette philosophie, dé la rue est aussi attrayante que variée.
Cette année l'électricité domine à tous les carrefours. On en a mis partout, non seulement dans les guirlandes aveuglantes et multicolores mais sur la tête et dans les mains des phénomènes.
L' « homme accumulateur » et la « femme dynamo » recueillent tous les suffrages de la foule. Ainsi la science, habilement domptée par tous les managers d'exhibitions plus ou moins truquées, joue un rôle prépondérant dans les amusements modernes.
A côté de bruyantes attractions diaboliques, où les véhicules se cabrent et se heurtent, dans un bruit d'enfer, où des roues décentrées font se caramboler des tonneaux avec une frénésie démoniaque, une femme en maillot, projette des étincelles foudroyantes.
Voilà le dernier cri du jour et la merveille des merveilles. Entrez, mesdames et messieurs, il ne vous en coûtera que vingt sous...
Au prix ou se maintient le change, c'est réellement donné... ».
Autre innovation non moins retentissante : au cas où une supercherie serait découverte, la majestueuse pancarte avise la foule qu’une somme de « cent dollars » sera payée à la personne qui prouvera que Mme Léon n'est pas réellement une « femme dynamo ».
mardi 19 août 2014
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire