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Reflets du Passé

Actualité de l'auteur et de sa collection aux éditions Dualpha, ayant vocation à exhumer des textes toujours d'actualité. Thèmes abordés : Magie,illusionnisme, prestidigitation, ésotérisme. Pour tous contacts avec la rédaction de ce blog, pour poser vos questions, et pour être averti de nos nouvelles mises en ligne : refletsdupasse@gmail.com Attention tous les textes mis en ligne sur ce blog sont soumis au Droit d'Auteur.

lundi 28 mai 2012

Museu de Arte Mágica, Ilusionismo, Prestidigitação

Nous signalons à nos lecteurs le blog officiel du Musée des Arts magiques, de l’illusionnisme et de la prestidigitation du Brésil (à ce jour 303 articles en ligne). Museu de Arte Mágica, Ilusionismo, Prestidigitação Blog oficial - Museu de Arte Mágica, Ilusionismo, Prestidigitação - http://www.museudamagica.com.br/ - Com um acervo que conta com pôsteres, aparelhos de mágica, quadros, livros e fitas de vídeo, o local é o único do gênero em toda a América Latina. Localização: Rua Silva Bueno Nº519 cj 42 São Paulo SP 04208050 Brasil - contato: e-mail: museudamagica@yahoo.com.br fone: +5511 2068-7000 - +5511 2068-2000 - +5511 2061-7373 - +5511 9746-3000 - Mágico: Mister Basart L’animateur de ce blog s’est fait le lien de notre notice sur João Peixoto dos Santos, nous lui adressons nos remerciements et invitons nos lecteurs à lui rendre une visite (qui s’impose).

MAGIA y del OCULTISMO, La Ultima Palabra de la (1943). suite

Une suite s'imposait au précédent billet sur l'ouvrage de magie (en deux parties) publié au Mexique (à Mexico) en 1943 (aux éditions Lucifer), sous forme d’un collectif, intitulé : La Ultima Palabra de la Magia y del Ocultismo, venant enrichir la déjà très féconde bibliographie dévolue aux procédés et autres trucages utilisés par les médiums au music-hall. Il s’agit d’une compilation s’inspirant d’ouvrages antérieurs, vendus le plus souvent dans le cadre des foires, ou par colportages.
Une seconde publication aux éditions de la Biblioteca de Ciencias Ocultas en 1951 (voir photo dans le premier post), comprend 346 figures dans la partie « Magia-Prestidigitacion-Ilusionismo » et de nombreux croquis dans la partie « Ocultismo » sur 466 pages. L’ouvrage fut tiré à 2.000 exemplaires, sans numérotation. Au sommaire : « La magia de la prestidigitacion y del ilusionismo, escamoteo- cartomancia, juegos de salon- juegos de teatro, los sortilegios del amor y del odio- la magia, el ocultismo- telepatia- fakirismo, la magia y el amor, secretos para hacerse amar, transmision del pensamiento- mentalismo, magnetismo sexual- fascinacion, agricultura- artes- industrias- ciencias ». Enfin, une troisième édition de 512 pages, avec un magicien portant un fez, est publiée en 1972 et 1974 à Buenos Aires en Argentine.
D’un tirage relativement important, elle se retrouve diffusée dans de nombreux pays du continent sud-américain, ainsi en 1981, une troisième couverture jaune (sur un bandeau rose) atteste d’un cinquième tirage (à Lima au Pérou) dans une collection de la bibliothèque Zoroastro de 485 pages. Cette collection réédita en 1987 Quiromancia y Quirognomonia de Léo Dumesnil. © Un troisième Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes. Les reproductions totales ou partielles des textes des notices du blog Reflets du Passé sont soumises au droit d’Auteur.

dimanche 27 mai 2012

La Ultima Palabra de la MAGIA y del OCULTISMO, 1951.

La Ultima Palabra de la MAGIA y del OCULTISMO, 1951. Pour enrichir la bibliographie de la dernière notice sur les médiums, citons un ouvrage rare et fort peu répertorié, en langue espagnole, publié par les éditions de la Biblioteca de Ciencias Ocultas,à Mexico, in El Libro Espanol,1951,broché,couverture illustrée,346 figures dans la partie Magia-Prestidigitacion-Ilusionismo et de nombreux croquis dans la partie Ocultismo, 466 pages. Ouvrage tiré à 2.000 exemplaires. Notons que cette seconde couverture atteste d’un deuxième tirage vraisemblablement postérieur à 1951, dans un esprit "années 70".

samedi 26 mai 2012

MEDIUMS et ILLUSIONNISME

L’insertion d’une notice sur les médiums tient pour une large part, à une mode datant du XIXe siècle qui se propagea de l’Europe aux Etats-Unis. Entre le spiritisme français d’Hippolyte Léon Denizard Rivail dit Allan Kardec (1804-1899), et la ténacité du magicien anglais John Nevil Maskelyne (1839-1917, voir notices) véritable spécialiste en subterfuges de tout genre, un large éventail de curiosités s’offrait alors aux spectateurs de la belle époque, allant (à titre d’exemple) d’Anna Eva Fay (1851-1927, voir notice), La grande prêtresse des Mystères, à Karl Germain (1878-1960, voir notice) et sa sœur Ida. Historiquement, on observe chez les professionnels de l’Art magique deux attitudes scéniques antinomiques affichées envers le public par des numéros dits de médium : l’une jouant sur la crédulité, en essayant d’imposer une forme diffuse de supériorité de type paranormal liée à des dons (qui restent encore et toujours à démontrer), et une autre, plus conventionnelle, reposant uniquement sur l’utilisation assumée de trucages non divulgués. Les médiums seraient-ils, à leur insu et depuis toujours, des représentants d’une forme de magie du spectacle ? Nombreux sont les magiciens ayant essayé de percer les pseudos mystères des médiums, ou inversement à avoir intégré rapidement dans leurs « classiques » certaines techniques (comme la ventriloquie) issues de séances médiumniques dévoilées. L’honnêteté intellectuelle doit donc être de mise, en précisant qu’il s’agit là d’un registre « surnaturel » strictement encadré, par extension nommé illusionnisme. Le magicien illusionniste Remy (membre du jury au Concours International de Prestidigitation du 5 juin 1909) signe un rapport sans concession dans son étude Spirites et Illusionnistes, Conférences faites à la Chambre syndicale des Illusionnistes de France, A.Leclerc, 1911. Le comte Paul-Alfred de Saint Genois du Grand-Breucq (1857-1939, dit professeur Dicksonn, voir notice), revient en 1917, dans La Vérité sur le spiritisme et l’exploitation de la crédulité sur certains « médiums ». Citons parmi ces figures de la mystification paranormale : l’Ecossais Daniel Douglas-Home en 1857 (1833-1886, voir notice), Ira et William Davenport en 1865, Carancini en 1913, et Eusapia Palladino (1854-1918). Harry Houdini (voir notice) reste sans conteste, l’artiste le plus engagé contre cette confrérie de « pseudos -spiritualistes », d’où le ralliement de certains auteurs à la thèse d’une disparition du Roi de l’évasion due à un empoisonnement, qui serait imputable à l’un d’entre eux. Indépendamment des personnalités atypiques de ce monde de l’apparat, il faudrait revenir sur l’importance de la mise en scène : chez les incontournables professionnels de l’au-delà citons l’utilisation du noir, permettant généralement aux assistants de déplacer les câbles et autres tirettes, sans oublier les « trompettes à esprits » souvent fluorescentes servant à propager les sons indistincts émis par le monde des revenants. Ces phénomènes auditifs (grésillements, raclements, souffles, crépitements, bruits de pas) suggérés depuis des tubes reliés à des caissons (à la manière des jarres des temples égyptiens et grecs), seront remplacés, au fil du temps, par de la fibre optique et des effets photos voltaïques. Dans leur engagement pour la démystification des trucages utilisés dans les phénomènes parapsychologiques citons notamment : Henri Broch (physicien) avec son ouvrage Le Paranormal, Ses documents, Ses hommes, Ses méthodes, James Alcock (psychologue canadien) avec Parapsychologie, Science ou Magie ?, Isma Visco (voir notice) et ses conférences démonstrations, Martin Gardner (1914-2010, fondateurs du scepticisme scientifique aux Etats-Unis) avec Les Magiciens démasqués. Bibliographie : F-A Gandon, La Seconde vue dévoilée, dernier coup porté aux sorciers et aux sortilèges, Paris, chez les marchands de nouveauté, 1849. Jean-Nicolas Ponsin, La Sorcellerie ancienne et moderne expliquée, Paris, Librairie Encyclopédique de Roret, 1858. Revue Spiritualiste, tome 2, 1859. J.C.F, Zoellner, Transcendental Physics. Boston, Colby & Rich, 1881. Harry Hermon, Hellerism, Second-Sight Mystery, Supernatural Vision or Second-Sight A Complete Manual for Teaching this Peculiar Art, 1884. L’Illusionniste, n° 6, Subterfuges des faux médiums et faux spirites, 1902. M. Remy, Spirites et illusionnistes. (Conférences faites à la chambre syndicale des illusionnistes de France), Paris, Leclerc, 1911. Léon Denis, Dans l’invisible, Spiritisme et Médiumnité : Traité de spiritualisme expérimental, les faits et les lois, Librairie des Sciences Psychiques, Paris, 1911. La Vérité sur le spiritisme et l’exploitation de la crédulité, 1917. Lucien Roure, Le Merveilleux Spirite, Paris, Beauchesne, 1919. Aimo, La voyante, Un livre qui ne se prête pas, Paris, s-d. Brignogan, La sorcellerie amusante, Paris, Louis Chaux, s. d. Paul Heuze, Fakirs, fumistes et Cie, Paris, éditions de France, 1926. Dicksonn, (comte Paul-Alfred de Saint-Genois de Grand Breucq, 1857-1939, dit), Médiums, fakirs et prestidigitateurs, Paris, éditions Albin Michel, 1927. H. Price, Rudi Schneider : A Scientific Examination of His Mediumship, Londres, éditions Methuen & Co, 1930. J. Mulholland, Beware Familiar Spirits, New York : Charles Scribner’s Sons, 1938. Jules Dhotel (dit Hedolt), in Deux conférences sur la prestidigitation : Médiumnités, fakirisme et transmission de pensée, Paris, A. Mayette, 1948. Robert Tocquet, Tout l’Occultisme dévoilé, médiums, fakirs, voyantes, Amiot-Dumont, 1952. R. Ormond et O. McGill, Into the Strange Unknown, 1959. Walter Gibson, Secrets of Magic, New York : Grosset & Dunlap, 1967. Eugene Burger, Spirit theatre : reflections on the history and performance of seances, Kaufman & Company, 1986. P.G. Birdsell, How Magicians Relate the Occult to Modern Magic, An Investigation and Study, Simi Valley, Californie, Silver Dawn Media, 1989. Jacques Malthête, Michel Marié, Georges Méliès, l'illusionniste fin de siècle ?, Actes du colloque de Cerisy-la-Salle, 13-22 août 1996, Presses Sorbonne Nouvelle, 1997. Figures loufoques à la fin du XXe siècle, Art et Littérature, sous la direction de Jean-Pierre Mourey et Jean-Bernard Vray, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2003. Photo : L'esprit s'amuse - Constance Cummings, Rex Harrison, Hugh Wakefield. © Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes. Les reproductions totales ou partielles des notices du blog Reflets du Passé sont soumises au droit d’Auteur.

mercredi 23 mai 2012

L’illusionniste des prétoires : Colin dit Lucco (1932).

On mesure la popularité d’un art majeur à ses glissements sémantiques dans les différents vecteurs de l’expression publique. Ainsi, le ton de la « Revue Hebdomadaire », du 18 novembre 1932, qui reprend, sous couvert d’un scandale politico financier (in « Sur le Champs clos de l’aviation Marchande »), le vocabulaire de l’illusionnisme : « (…) Le scandale, Messieurs, le voici… La main de l’illusionniste a plongé dans la toque du juge et c’est soudain, au bout des doigts agiles, une floraison de papiers de la Sainte-Farce. Faux chèques, faux bordereaux, faux pneumatiques, faux rapports, des faux partout, des faux plus faux que nature, bien moulés et tournés à miracle. Il y a tant de faux, qu’il semble qu’une armée de faussaires ait travaillé des mois sous quelques maître ès arts de tromperie, à en fabriquer des liasses » « La fête continue. Maintenant, sur la toile du décor, se profile une ombre inquiétante : celle de la Sûreté générale. À peine est-elle apparue que la grande Presse d’informations plonge, tête première, vers les trous de souris ». « Elle mettra 48 heures à reprendre ses sens, 48 heures pour accorder ses violons. Le prestidigitateur a fini ; il salue, il ôte son masque : il s’appelle Colin dit Lucco, il est plagiaire breveté, maître chanteur, escroc, virtuose de l’aventure ; indicateur de police par surcroît. Le voici, le sourire aux lèvres, qui dévoile ses trucs et fait démonstration de son tour de main. La rampe entière inonde de ses feux le jeu de l’acteur, tandis que la presse de gauche, dans un geste attendri, serre sur son cœur les calomniés, MM. P.-L. Weiller et Emmanuel Chaumié que le juge d’instruction vient d’innocenter. (…) Vous n’avez rien vu bonnes gens ? La muscade, la vraie, vient pourtant de passer ? Le jeu n’est point ce que vous croyez. Sur Colin dit Lucco, il semble avoir été un agent français en poste en Allemagne responsable d’une crise sur le territoire marocain avec les représentants allemands. Bibliographie : Nicolas Neiertz, Argent, politique et aviation. L’affaire de l’Aéropostale (1931-1932), in Vingtième Siècle. Revue d'histoire, N°. 24 (Octobre - Décembre, 1989), pp. 29-40. © Un Troisième Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes. Les reproductions totales ou partielles des notices du blog Reflets du Passé sont soumises au droit d’Auteur.

dimanche 20 mai 2012

The Masonic Magician

Nous avions sur ce blog, déjà évoqué l'ambivalence entretenue par Cagliostro, dans un registre équivoque où la prestidigitation croisait crédulité et rites égyptiens. L'ouvrage The Masonic Magician co-écrit par les auteurs Philippa Faulks et Robert L. D. Cooper, publié chez Watkins Publishing, en septembre 2008, 317 pages s'en fait la synthèse. Les informations qui suivent proviennent de sites anglo-saxons qui présentent l'ouvrage, incontournable pour tous les bibliophiles de l'Art magique: The Life and Death of Count Cagliostro and His Egyptian Rite. The Masonic Magician tells Cagliostro’s extraordinary story,complete with the first English translation of his Egyptian Rite of Freemasonry ever published. The authors examine the case made against him, that he was an impostor as well as a heretic, and find that the Roman Church, and history itself, have done him a terrible injustice. Philippa Faulks is a writer on the occult with a special interest in the magical life of Ancient Egypt. She lives in Suffolk, England Robert L.D. Cooper is a Scottish Freemason and Curator of the Grand Lodge of Scotland Museum and Library in Edinburgh. He is the keeper of the oldest Lodge records in the world, dating from 1599. He writes and broadcasts on all aspects of Freemasonry, and has lectured on the topic throughout the world. He is the author of any books including The Rosslyn Hoax and Cracking the Freemason's Code. Introduction : Miracle-worker or man of straw? Count Alessandro Cagliostro was a cult figure of European society in the tumultuous years leading to the French Revolution. An alchemist, healer and Freemason, he inspired both wild devotion and savage ridicule – and novels by Alexander Dumas, a drama by Goethe and Mozart’s opera The Magic Flute. Cagliostro’s sincere belief in the magical powers, including immortality, conferred by his Egyptian Rite of Freemasonry won him fame, but made him dangerous enemies, too. His celebrated travels through the Middle East and the capitals of Europe ended abruptly in Rome in 1789, where he was arrested by the Inquisition and condemned to death for heresy. The Masonic Magician tells Cagliostro’s extraordinary story, complete with the first English translation of the Egyptian Rite ever published. The authors examine the case made against him, that he was an impostor as well as a heretic, and finds that the Roman Church, and history itself, have done him a terrible injustice. This engaging account, drawing on remarkable new documentary evidence, shows that the man condemned was a genuine visionary and true champion of Freemasonry. His teachings have much to reveal to us today not just of the mysteries of Freemasonry, but of the mysterious hostility the movement continues to attract. A ce jour, aucune édition en langue française.

MARGERY Arthur (1871-1945).

Magicien anglais né à Londres le 11 août 1871, mort le 22 juillet 1945. Le libraire magique. Fabricant, importateur et inventeur de nouveautés magiques. Bibliophile, spécialiste des ouvrages appliqués aux arts dans l’univers de la magie. Il entame sa carrière de prestidigitateur en 1897, se cantonnant à des grands classiques déjà exploités par la profession : jonglage (il sera membre de la société internationale des jongleurs en 1905), ombroscopie, mnémotechnie, et ventriloquie figurent également à son répertoire. Il se produit sous le vocable de Professeur « Conjurer & Illusionist ». Il crée en 1900 aux côtés de Stanley Collins (1881-1966, voir notice) : The Society of Magicians in London (qui comptera un certain Harry Houdini dans ses rangs). Il sera l’un des très rares libraires spécialisés dans la documentation dévolue à l’Art magique. Il se lie tout au long de son parcours professionnel à Ellis Stanyon (1870-1951, collectionneur émérite, libraire, éditeur de la première notice bibliographique sur la magie portant sur 300 références, voir notice). Il semble que ce travail soit, déjà en partie, dû aux connaissances de Margery. Il collecte tout au long de son existence les éléments (sur support papier) inhérent à sa profession : manuscrits, livres, livrets, programmes, affiches, plans, prospectus… En 1914, il prend l’ascendant sur ses concurrents en devenant un libraire reconnu mondialement. Il édite en 1924 un catalogue aux références somptueuses, probablement jamais égalées (dans son siècle) : Magicana. Au-delà du spécialiste, il devient l’un des premiers historiens de la magie, une référence incontournable pour tous les amateurs de prestidigitation. Après sa mort, son imposante collection (8000 références) est rachetée par la librairie Foyles. Bibliographie : Magic Wand, juillet 1914. Magic World, septembre 1923. J.F. Burrows, Programmes Of Magicians, 1930. George Johnson, notice nécrologique in Sphinx, septembre 1945. Victor Grillodin, Magical Bibliographies : A Guide, J.B Findlay, Shanklin, 1953. Trevor H. Hall, Old conjuring books : A bibliographical and historical study, Duckworth, p.6, 11, 96, 1972. Alfredson James, Notice biographique, in Magicol, n° 32, août 1974. © Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes. Les reproductions totales ou partielles des notices du blog Reflets du Passé sont soumises au droit d’Auteur.

samedi 19 mai 2012

MAGIE BLANCHE

La Nouvelle magie blanche dévoilée de Jean-Nicolas Ponsin, 1852. « Grande initiation à la vraie pratique des célèbres physiciens prestidigitateurs comme Pinetti, Jérôme Sharp, Decremps, Wals, Robertson etc... et mis à la portée des curieux par un amateur ». Nouvelle Magie Blanche Dévoilée, Physique Occulte, et Cours Complet de Prestidigitation (New White Magic Explained and Complete Course of Prestidigitation) publié simultanément à Reims et à Paris en deux volumes en 1852 et 1853. Une seconde édition en un seul volume est triée à Paris en 1858, sous le titre La Sorcellerie Ancienne et Moderne Expliquée. Ouvrage dans lequel le Professeur Hoffmann, puisera (avec) Robert-Houdin, quantité d’observations. Une traduction en deux volumes (initiée par Hoffmann) sera publiée en 1937 par l’éditeur S.H. Sharp : « Ponsin On Conjuring ». Paris, Ruel aîné, 1852, in 12, illustré de 3 grandes planches lithographiées. Bibliographie : Fechner Prestidigitation, p.22. Ruegg, p.12.

UN ILLUSIONNISTE indélicat au Grand Orient en 1830

Extrait d’un compte-rendu publié in La Revue de la franc-maçonnerie, 1830 (p.103), qui revient sur les agissements en loge, d’un prestidigitateur pour le moins facétieux. Manière de recadrer la charité au sein de l’obédience. « Le Grand Orient de France, par une circulaire imprimée sous la date du 5 février 1826, et adressée à tous les ateliers de sa correspondance depuis dans son procès-verbal de la fête de l’ordre du 26 juin 1827, leur signala un sieur Degravelle exerçant la profession de physicien prestidigitateur,qui au moyen de patentes, brefs ou diplômes faux ou altérés, extorquait des métaux aux ateliers ou aux frères. La coupable industrie de ce soi disant maçon n’a pas cessé. Il est encore récemment parvenu sous différents noms à tromper la bonne foi et la confiance des ateliers et des frères. La respectable loge de la Philanthropie à l’orient de Saint Quentin a conformément à l’article 342 des statuts retenu le diplôme qu il présentait sous le nom de Philippe et l’a adressé au Grand Orient qui dans sa chambre de correspondance et des finances le 19 décembre dernier, a arrêté que ce diplôme serait déposé aux archives, après avoir été bâtonné, et qu’un nouvel avertissement serait donné aux ateliers. Les ateliers et les frères particulièrement dans les départements ont souvent à exercer leur bienfaisance fraternelle. Il est de leur intérêt en remplissant ce devoir, touchant en cédant à ce mouvement du cœur, de s’assurer que le titre maçonnique est régulier sans altération et que le porteur est bien le frère à qui il a été délivré. Ce n est qu’après cette vérification toujours nécessaire, que les ateliers peuvent viser les titres des frères qu’ils ont secourus. Nous profitons de cette occasion pour rappeler aux ateliers que des frères exploitant la maçonnerie dans des intérêts particuliers, que le Grand Orient n’a point à examiner, sollicitent des secours ou des dons, tantôt en faveur des décorés de Juillet, tantôt des Polonais etc Les ateliers et les maçons n’ont sans doute pas perdu de vue à cet égard que pour les blessés de juillet 1830, il y a la commission municipale établie à l’hôtel de ville de Paris, pour les Polonais un comité central présidé par l’illustre frère général Lafayette, tous deux publics ou avoués par l’autorité civile, et chargés chacun spécialement de recevoir les dons d’après leur destination. Aucun atelier de Paris ou des départements n’a réclamé l’autorisation du Grand Orient pour se rendre l’intermédiaire de ces sortes de souscriptions. Le Grand Orient n a donné à aucun atelier à aucun maçon, l’autorisation de solliciter la bienfaisance maçonnique en faveur de qui que ce soit. Si le Grand Orient avait quelque souscription à proposer s’il croyait devoir seconder les intentions de quelques ateliers de quelques maçons dans des œuvres de bienfaisance, les ateliers en seraient informés directement soit par la correspondance ordinaire soit par des circulaires, ad- hoc. P Morand secrétaire ».

vendredi 18 mai 2012

Estoc

Le Dictionnaire Universel François et Latin,(in Volume 2)de Trevoux publié en 1732, revient sur l’un des sens du mot Estoc (éstoc), en rapport direct avec « une manipulation » des escamoteurs de rue : « En termes de Joueur de Gibecières & de bonneteau, on appelle faire l’estoc,lorsque l’on fait passer la carte de dessus dessous, sans que personne s’en aperçoive. Les Bonneteurs font l’estoc avec une adresse merveilleuse, de sorte que l’œil y est trompé et ne peut s’en apercevoir ».

jeudi 17 mai 2012

Mystères et secrets de la baguette magique.

Mystères et secrets de la baguette magique. Faisant suite à notre notice sur Luc Megret, voici quelques photos de l’un de ses ouvrages : Mystères et secrets de la baguette magique, 60 Nouveaux tours de Prestidigitation, Pour les professionnels - pour les amateurs. Il s’agit d’une publication en deux tomes de 51 pages, au format grand volume in-8 broché, édité en 1948, par C. Vaubaillon à Paris. L’escamotage à la main d’un gobelet rempli d’eau est illustré par l’auteur. (Comme l’ensemble des tours décrits).
Sur Luc Megret (in Annuaire général des gens de lettres 1932) :

GILL, Robert

Une vente aux enchères à Paris, (Hôtel Drouot) le 16 décembre 1974 sous le maillet du commissaire-priseur Me J. Hoeban proposa de nombreux livres et documents relatifs à l’expression magique. Le catalogue s’intitulait : « Prestidigitateur : magie, fakirs, guignol, forains, saltimbanques... plus d’un tour dans son sac », décrivant un fonds livresque magique provenant de la succession de M. Gaillard (le prestidigitateur Robert Gill), expert : Mme J. Vidal-Mégret. Ce catalogue figure à l’inventaire des Archives Nationales (in collections des catalogues de vente de livres, autographes, documents). Malheureusement, retrouver des éléments biographiques relatifs à ce magicien français, semble compliqué, voire en l’état, impossible. Un autre « Robert Gill » signa un ouvrage en langue anglaise : Magic as a performing art : a bibliography of conjuring, publié en 1976. On peut consulter un article français relatif à son travail de recherches dans la revue Arcane n°5, Février 1977 : Le magicien polyglotte : critique du livre en anglais de Robert Gill : magic as a performing art. Il s’agit d’un libraire bibliophile anglais, magicien amateur. Son ouvrage fait aujourd’hui référence. Bibliographie : Linda Keir Simons, The Performing Arts : A Guide to the Reference Literature, 1994. © Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes. Les reproductions totales ou partielles des notices du blog Reflets du Passé sont soumises au droit d’Auteur.

lundi 14 mai 2012

INVISIBLE LODGE, the (1953).

La magie compte de nombreux artistes francs-maçons citons les Frères Houdini, Howard Thurston, Harry Kellar, Harry Blackstone Sr., et Harry Blackstone Jr. Certains magiciens appartenaient à un club magique réservé aux artistes francs-maçons, se produisant lors de sessions dans le cadre de conventions internationales, fondé par le prestidigitateur britannique Brewerton H. Clarke (dit Sir Korim Felix, 1905-1986). Le club s’appuie sur son propre rituel (depuis le prophète Zoroastre, Astre d’Or), englobant des éléments empruntés conjointement à la franc-maçonnerie et au monde de l’illusion, dont le point d’orgue se situe un peu avant minuit. Membres de l’Invisible Lodge : Blackstone (né Henri Bouton, 1885-1965), Okito (né Théo Bamberg, 1875-1963), Carl Ballantine (né Meyer Kessler, 1917-2009), Jack Gwynne (1895-1969). La Loge Invisible compta jusqu’à 800 membres « répartis sur la surface du globe ». Un site associatif intitulé Invisible Lodge of Ohio précise : « Le but de la Loge invisible est de promouvoir une association honorifique de magiciens maçonniques travaillant sous la juridiction du Monde connu et inconnu. La raison de cette réunion, c’est de contribuer à maintenir des relations établies depuis longtemps, entre des membres ayant les mêmes centres d’intérêts. (…) L’association met un lieu à la disposition des frères se réunissant sous la fraternité de la franc-maçonnerie alliée à l'esprit des arts du spectacle. Quiconque souhaite devenir membre de la Loge Invisible doit être un maître-maçon et appartenir a une association de magie ou de spectacle (clown) reconnue ». (Traduction de l’auteur). Le site propose une très riche notice historique basée sur les travaux du passé maître de la Loge n° 10, Richmond (Virginie) Walter J.Harmon (magicien et franc-maçon, membre actif de cet atelier durant 28 ans). Notons que dans ce rituel, le Vénérable de la Loge (le président) est désigné par les mots : Master Magician. L’invisible Lodge semble s’apparenter à L’invisible Collège britannique évoquée dans les courriers du chimiste anglais Robert Boyle (1627-1691) entre 1646 et 1647, antichambre occulte de la Royal Society fondée en 1660 pour l’amélioration du savoir naturel. Source : Site : invisiblelodge.freemason.com Bibliographie : Beacon, A joint Publication of The Grande Lodge of Ohio & The Ohio Masonic Home, mars-avril 2008, Vol. 15, n° 2, p. 11 Lionel Fanthorpe, Patricia Fanthorpe, Mysteries and secrets of the Masons : The story behind the Masonic Order (p. 211), 2006, Dundurn Press. The New York Times, 3 Novembre, 1926, p. 23, 4e Colonne, Services at Elks Club by Jewish Theatrical Guild, N.V.A., Masons and Magicians. Source sur les magiciens francs-maçons : http://mill-valley.freemasonry.biz/masonic-magicians.htm © Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes. Les reproductions totales ou partielles des notices du blog Reflets du Passé sont soumises au droit d’Auteur.

dimanche 13 mai 2012

JOHNSON SMITH COMPANY (depuis 1914).

Société américaine de diffusion et de vente par catalogues. Cette compagnie s’enorgueillit d’être l’une des plus anciennes toujours en activité sur le territoire des États-Unis. Sa création remonte à 1905 avec son fondateur, le Britannique Alfred Johnson Smith, qui propose en Australie un catalogue de « farces et attrapes » complété de nouveautés « amusantes ». La structure débute réellement en 1914, avec un premier envoi postal depuis la ville de Chicago, à destination d’un client Australien. En 1926 la société se déplace à Racine dans le Wisconsin, puis à Detroit en 1935. Région où elle va prospérer durant trente-cinq années. Les catalogues Johnson Smith & Co sont aujourd’hui très prisés par les collectionneurs de magie (The parlor conjurer magic made easy, Art of ventriloquism). Photo : 1927, Johnson Smith & Co. Racine, Wisconsin. © Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes. Les reproductions totales ou partielles des notices du blog Reflets du Passé sont soumises au droit d’Auteur.

Anne Victorine Savigny, dite Madame de Thèbes (1845-1916).

Si la revue L’Illusionniste (n° 6, 1902) décrit les Subterfuges des faux médiums et faux spirites, elle n’est pas la seule. On pense plus tardivement à l’ouvrage de Robert Tocquet, Tout l’Occultisme dévoilé, médiums, fakirs, voyantes, 1952. Le journaliste français Jacques Mauprat (in Le Progrès Illustré) revient très fréquemment dans ses articles, sur le monde de l’occultisme, et plus précisément sur les spiritualistes alors très en vogue. Il décrit l’une des personnalités incontournables de cette époque : Madame de Thèbes (1845-1916), pseudonyme d’Anne Victorine Savigny, une voyante, chiromancienne française. Elle exerçait alors son métier dans son salon, situé Avenue de Wagram à Paris. Chaque année à Noël, elle publie ses prophéties dans un Almanach, largement diffusé. Elle se disait capable de lire dans les lignes de la main (d’un inconnu), en se tenant derrière un rideau afin d’éviter la confrontation visuelle. On lui prête les prédictions de « la guerre des Boers, la guerre russo-japonaise, le déclenchement de la Première Guerre mondiale, la mort violente du général Boulanger, la mort tragique de Catulle Mendès, la mort de William Thomas Stead, l’affaire Caillaux ». Elle écrit L’énigme du rêve : explication des songes, Paris, librairie Félix Juven, 1908. Mauprat revient sur la prédiction faite à son confrère Arthur Meyer (directeur du journal Le Gaulois), prédisant la mort de Félix Faure. En examinant la chronologie des faits, Mauprat pointe une annonce qui survient au lendemain de la mort de Faure, entachant ipso facto sa crédibilité. Madame de Thèbes, souhaitant contrer le journaliste annonce qu’elle prédira d'autres décès accidentels ou tragiques durant l'année, se gardant de divulguer le nom des victimes. Cette riposte accuse sa faiblesse à produire du concret (in n°428, 26 février 1899). Parmi ce florilège « d’esprits éclairés » citons : Mademoiselle Couedon (in la brochure publiée chez Dentu par Gaston Méry : Les prophéties de Mademoiselle Couédon), décrite par Emile Zola (in Nouvelle campagne, 1896). Ruffina Noeggerath (dite Bonne Maman, qui signe des articles in la Revue spirite : journal d'études psychologiques, en 1900). « Antoinette Bourdin, Marie-Antoinette Bosc (dite M.A.B, décédée en 1906), Claire Gallichon (écrivaine et médium), Honorine Huet, la baronne de Watteville » (comme l’énumère l’écrivaine Nicole Edelman dans son ouvrage incontournable : Histoire de la voyance et du paranormal : du XVIIIe siècle à nos jours, 2006). Honorine Huet était une proche du comte d’Ourches (1787-1867), occultiste et mesmériste, de Théophile Gautier, de la comtesse Dash, de Mme Girardin (in Un univers d’artistes autour de Théophile et Judith Gautier, 2003 par Agnès de Noblet). La Russe Madame Ekatérinodar (littéralement don de Catherine) de Viatka (un affluent de la Kama, fleuve de la république du Tatarstan) adepte de magie blanche et de magie noire, rédigeant des livres permettant de préparer des « potions de sorcières » (in n° 167, 25 février 1894). Bibliographie : Baronne de Watteville, Extraits de communications médianimiques, Paris, 1900. Antoinette Bourdin, Les souvenirs de la folie, Genève, éditions J. Benoit, 1875. L’ésotérisme au féminin, Collectif in Politica Hermetica n° 20, 2006. Denis, Léon, Dans l’invisible, Spiritisme et Médiumnité : Traité de spiritualisme expérimental, les faits et les lois, Paris, 1911. Dhotel, Jules, in Deux conférences sur la prestidigitation : Médiumnités, fakirisme et transmission de pensée, Paris, 1948. Dicksonn, Médiums, fakirs et prestidigitateurs, Paris, 1927. L’Illusionniste, n° 6, Subterfuges des faux médiums et faux spirites, 1902. Sources : Bibliothèque Municipale de Lyon, http://collections.bm-lyon.fr/DOC0014a94ed13ccfc2 © Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes. Les reproductions totales ou partielles des notices du blog Reflets du Passé sont soumises au droit d’Auteur.

vendredi 11 mai 2012

KATTERFELTO, Christian William Anthony, dit Gustave ou Gustavus (1743-1799).

Le professeur Gustavus. Prestidigitateur prussien. L’essentiel de sa carrière se déroule en Angleterre entre 1776 et 1799. Il est présent à Londres de 1780 à 1784, s’exprimant dans un Anglais approximatif. L’épidémie de grippe généralisée de 1782, qui touche Londres, lui vaut une réputation non usurpée de charlatan : Il prétend voir dans son microscope (solaire) les microbes, s’écriant pour la circonstance « Merveilles ! Merveilles ! Merveilles ! » dont il fera son slogan publicitaire. Il explique avoir découvert le mouvement perpétuel, et vend un remède contre la grippe. Il donne des conférences en utilisant le magnétisme et l'électricité. In Morning Chronicle (n° 3993, 4 mars 1782) : « Grand Exhibition, and surprising performance. Mr Katterfelto, humbly begs the favour of the Nobility and Gentry. Mr Katterfelto will deliver a different lecture every night in the week ». Affabulateur, il affirme avoir devancé les frères Montgolfier (Joseph-Michel, 1740-1810, Jacques-Etienne 1745-1799) dans leur exploit, d’une quinzaine d’années. Ce qui paraît beaucoup plus certain, c’est son talent incontestable de prestidigitateur qu’il exprime avec une dose d’occultisme afin de marquer les esprits faibles. Il prétend être le co-auteur avec Basset de The Conjuror’s repository, or, the whole art and mystery of magic displayed, by the following characters Pinetti publié en 1795, Londres. Un doute subsiste lié à ses difficultés d’expression. L’extrait ci-dessus relate sa présence en France, aux côtés de la reine, accompagné de son chat noir. Bibliographie : Richard Daniel Altick, The shows of London, 1978. Edwin A. Dawes, The Great illusionists, Chartwell Books, 1979. David Paton-Williams, Katterfelto : Prince of Puff. Nadine Fenouillat, Médecins et charlatans en Angleterre (1760-1815), 1991.

mardi 8 mai 2012

PRESIDENTIELLE MAGIQUE

Jamais peut-être en France, une campagne présidentielle n’a eu autant recours à la magie (de manière subliminale) dans son mode d'expression, sous l’appellation :« d’illusionniste », pour qualifier ou disqualifier un prétendant (candidat). Florilège : In Le Nouvel Observateur (17 avril 2012), Nathalie Artaud à propos du candidat du Front de gauche « (…) C’est un illusionniste ». In Marianne, à propos du candidat du Modem : « (…) Si le Béarnais n’accède pas cette fois au second tour - où je rappelle que tous les sondages le donnent gagnant, contre l’un ou l’autre des deux principaux illusionnistes ». Ce même candidat, décrit dans La voix du Nord du 18 avril 2012 : « François Bayrou veut défendre l'intérêt général face aux « menteurs, truqueurs et illusionnistes qu’il faut renvoyer chez eux ». Candidat qui aurait (selon Mediapart, 22 avril 2012) « (…) Pu être une sérieuse alternative entre un Nicolas Sarkozy désavoué, et un François Hollande illusionniste ». Le président sortant qualifié « D’aventurier doublé d'un illusionniste sans scrupules » par Agoravox, le 20 avril 2012. Même son de cloche dans l’édition, avec l’ouvrage de Claude Fazier : « Réponses aux illusionnistes de gauche ». Le parti socialiste comparant le président sortant à un illusionniste, avec un tract qui reprend les codes des programmes magiques du XIXe siècle, intitulé : Ses plus beaux tours… La magie sort grande gagnante « objective » de l’ensemble des suffrages exprimés.

JAMES RANDI

James Randi (né Randall James Hamilton Zwinge, le 7 août 1928 à Toronto, Ontario, Canada, naturalisé américain en 1987), plus connu comme Randi le stupéfiant (The Amazing Randi) est un illusionniste professionnel (à partir de 1946, il débute comme illusionniste sous son nom de famille : Randall Zwinge). Connu comme démystificateur des pseudos sciences et autres phénomènes dits « paranormaux ». Il est, avec sa « James Randi Educational Foundation » un promoteur actif du scepticisme scientifique, invité à de nombreuses émissions télévisées américaines. Son ouvrage An Encyclopedia of Claims, Frauds, and Hoaxes of the Occult and Supernatural, est aujourd’hui mis en ligne sur http://randi.org/encyclopedia/ Il se propose à travers de nombreuses notices d’étudier frontalement des mythes, légendes et autres expériences à la lisière de la magie. Qu’on en juge par ces extraits la table des matières, où la magie n’est pas en reste : « (…) Abracadabra, Abra-Melin, Abrams, Dr. Albert, animal magnetism, automatic writing, Cagliostro, Comte Alessandro, conjuring/conjuror, Davenport brothers, ectoplasm, fakir, Fay, Anna Eva, Geller, Uri, Gypsy, Hellströmism, hypnotism/hypnosis, levitation, magic, magic ashes, magic circle, magician, magic wand, malicious animal magnetism, medium, mentalist, Mesmer, Dr. Franz Anton, necromancy, numerology, open medium, paranormal, parapsychology, prophecy, psychokinesis, Saint Germain, Claude Louis, Comte de, spirit bell, spiritism, spirit medium, spirit photography, spirit portraits, telekinesis, telepathy, teleportation, Zancig, Julius & Agnes ». Encyclopedia of Claims, Frauds and Hoaxes of the Occult and Supernatural de James Randi, publiée en 1995. Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/James_Randi

ESCAMOTEUR (1837).

Dans l’Encyclopédie des gens du monde, de Artaud de Montor, publiée en 1837, la définition du mot « Escamoteur » (pp. 758-759), précise : « Il faudrait n’avoir jamais traversé les places publiques de nos grandes villes pour ne pas savoir ce que c’est qu’un escamoteur. Le pavé brûlant humide ou poudreux, c’est là son théâtre ordinaire, la foule bigarrée des badauds c’est son auditoire : auditoire, insoucieux du soleil, insoucieux de la pluie, aussi infatigable sur ses jambes qu’un soldat au port d’armes, plus patient que le public le mieux assis, toujours nombreux, toujours content, car toutes les places sont bonnes et personne en prenant la sienne n’a payé le droit de se montrer difficile. Aussi quelle attention, quel silence, dans le cercle ! Comme tous les yeux sont fixés sur le prestidigitateur, toutes les oreilles suspendues à ses lèvres, les bouches béantes, comme tout ce monde écoute, comme il admire, et surtout comme il regarde sans voir. En effet s’il voyait, tout serait perdu, adieu la science de l’escamoteur puisqu’elle consiste toute entière à ôter ou changer, à faire disparaître quelque chose en un tour de main sans qu’on puisse s’en apercevoir. Voici venir l’opérateur, il sort de chez le marchand de vin le plus voisin, c’est là qu’il a son dépôt son cabinet de consultation, c’est là qu’assis sur un méchant tabouret en guise de trépied accoudé sur une table vineuse entre un verre et une bouteille, il vous dira plus tard, moyennant la bagatelle de deux sous et quelquefois perte de votre mouchoir, si : « (…) Vous ferez fortune », si : « (…) Votre maîtresse vous trahit », ou : « (…) Vous attendez de l’argent de là campagne ». Vêtu de quelques misérables oripeaux les manches relevées jusqu au coude, même par-delà, une gibecière sur sa poitrine, il s’avance d’un air capable, frappe de sa baguette de magicien, sur une table boiteuse, prend les fers-blancs qui la couvrent, les range, les dérange, les choque l’un contre l’autre, les introduit l’un dans l’autre avec fracas. Ceci n’est encore qu’un préambule une manière d’ouverture pour attirer curieux et leur laisser le temps de s’amasser. Ainsi nous voyons, les acteurs de nos théâtres, jouer devant les banquettes, quelque vieille pièce usée, en attendant que les spectateurs alléchés par l’ouvrage à la mode, soient bien installés dans leurs loges. Le peuple s’est assemblé au grand préjudice de la circulation en dépit des règlements de police qui limitent le nombre de places où les escamoteurs ont la permission d’établir leurs tréteaux. Les cochers détournent leurs chevaux en tempêtant, les chiens jappent, l’auditoire est au grand complet. Notre homme fait orgueilleusement le tour de la société, faisant faire place aux messieurs bien mis, et repoussant aux derniers rangs les gamins, mauvaise pratique, puis le voilà qui recommence son manège, qui frappe set gobelets, qui fait sauter sa baguette avec accompagnement obligé de gaudrioles et de facéties d’un goût plus ou moins pur, mais toutes de nature à agir sur 1a fibre populaire. Messieurs, s’écrie-t-il avec assurance, en repoussant ses manches jusqu’à l’épaule : « Rien dans les mains, rien dans les poches ». Du bout des doigts il place une petite balle de liège sous un gobelet, le premier s’appelle passe ; il en met une autre sous un second : celui-ci également passe ; il en découvre une dernière gobelet : « et le troisième contrepasse » ! et avec un peu de poudre de Perlinpinpin, nous ne retrouverons pas plus de boules sous les gobelets que dans le creux de mam main : partez muscade ! » Et tandis que la multitude, ébahie de son éloquence de carrefour, rit aux éclats et écarquille de grands yeux comme le dindon de la fable, les mains font leur office adroitement : balles à changer de place, à faire disparaître et reparaître, isolées, réunies, multipliées, diminuées, grossies, devenant boules, pommes, œufs, etc… Mais ce n’est rien encore, après les mouchoirs coupés en deux et rétablis en leur entier, après les montres pilées, les lapins ressuscités, il reste toujours quelque autre tour aussi fort au-dessus de tous ceux-là, que le soleil est au-dessus de la lune. Seulement avant d’y procéder, et de passer à l’escamotage d’un enfant ou même d’un homme , il invite, sous le double et spécieux prétexte que l’ancien privilège des bateleurs de payer en monnaie de singe est périmé, (et qu’avec vingt mille francs de gloire on n’achète pas un pain de quatre livres chez le boulanger), l’assemblée à bien vouloir passer à son bureau de recette. Un chapeau, ou une soucoupe, placé au centre d’un cercle, dans lequel chacun est libre de jeter quelques pièces ou billets, et où l’on reçoit, dit-il, depuis les billets de mille francs jusqu’aux pièces de six liards.(…) D’autres demandent à la société la permission de lui offrir quelque composition de leur façon : « Je ne la vends pas, Messieurs, je la donne….Et combien ? deux sous ! ». C’est d habitude quelque pommade pour noircir les cheveux et les gibernes, quelque poudre pour blanchir les dents et les buffleteries, quelques eaux souveraines pour les engelures, les brûlures, les foulures, les apoplexies, les névralgies, quelques savons à détacher. Les exercices de prestidigitation n’étaient qu’une manière adroite d’amorcer les acheteurs, le marchand a remplacé l’escamoteur. Le fait propre de celui-ci est donc de faire des tours de passe-passe, et son nom lui vient « d’ escamote », qui est la petite balle de liège qu’il fait aller et venir à son gré et que l’on appelle aussi muscade, sans doute parce qu’elle est de la grosseur de cette noix ou parce que les anciens escamoteurs employaient des muscades dans leurs exercices. Quelques escamoteurs en empruntant aux sciences physiques chimiques et mathématiques plusieurs de leurs expériences, si intéressantes, ont grossi le volume de leur gibecière et relevé quelque peu leur profession : Pinetti, Bienvenu, Olivier, Cornus, Bosco, et M Comte ont acquis en ce genre, une grande célébrité, et développés leurs talents sur de véritables théâtres ou dans les réunions de la bonne compagnie. On a même vu naguère ce dernier appelé devant une cour d’assises pour jeter quelque lumière sur un fait de sorcellerie démoniaque arrivé à Paris chez un parfumeur de la rue Saint Honoré. Tous les escamoteurs ne travaillent pas de la même manière, ceux des places publiques et des théâtres, s’ils ne réussissent pas n’ont à craindre que leurs spectateurs, d’autres sont justiciables des tribunaux. Ce sont eux qui, dans les foules, enlèvent dextrement les bijoux, les bourses, les châles, ou ceux qui dans les bals trichent au jeu, font sauter la coupe, changent les dés et les cartes, et finissent en sortant par se tromper de chapeau ou de manteau. Il y en a enfin une troisième espèce, qui n’est pas la moins commune, mais qui ne relève que de l’opinion publique, ce sont ceux qui escamotent des places, des honneurs, des dignités, en s’en emparant par quelque voie plus adroite qu’honnête. Le Dictionnaire des arts et métiers dit aussi qu’en termes de broderies « escamoter c’est faire disparaître au moyen d une aiguille les bouts d’or ou de soie, en les faisant rentrer par dessous l’ouvrage ». En musique : « escamoter une difficulté », c’est passer par dessus de manière à ce que l’auditoire ne s’en aperçoive pas ». V.R © Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes. Les reproductions totales ou partielles des notices du blog Reflets du Passé sont soumises au droit d’Auteur.

dimanche 6 mai 2012

LEVITATION

Au début du XXe siècle, la lévitation reste l’une des techniques magiques les plus commentées. Pour certains, il ne s’agirait pas de trucage : in La Science catholique (Volume 15, 1901) : « La lévitation est un fait, et nul ne peut en contester l’existence; mais comment l'expliquer ? ». Pour les rationalistes, le trucage est avéré : in Revue internationale du socialisme rationnel, Volume 31, 1908 : « (…) Mais ici surtout les prestidigitateurs ont beau jeu ; l’huile phosphorée, le sulfure de baryum (…) D’autres faits encore : La lévitation des tables, des objets et même la lévitation du corps humain ». On rencontre des spécialistes de l’occultisme qui s’en démarquent à l’image du docteur Philippe Encausse (1906-1984, fils de Papus), écrivant (in Sciences occultes et déséquilibre mental, Payot, 1943) : « (…) Je suis persuadé que tout cela (les lévitations, transports d'objets à distance) n’est que de la supercherie. ... Il faudrait, pour que l’expérience servît à quelque chose, qu’elle eût lieu en présence d’un prestidigitateur ». Gustave Le Bon (né le 7 mai 1841 à Nogent-le-Rotrou et mort le 13 décembre 1931 à Marnes la Coquette, anthropologue, psychologue social, sociologue et médecin français) auteur de nombreux ouvrages de psychologie), délimite dans Les opinions et les croyances (1913) les paramètres incontournables en matières de lévitation. Il suggère lors des séances de ce type : « (…) La présence (minimum) de deux prestidigitateurs, d’un photographe chargé de cinématographier les détails de l’opération ». Comme pour faire écho à ces doutes, de nombreuses divulgations sont publiées, citons : La Nature, en 1914 : « (…) Pendant le cours de cette lévitation, la main peut être passée au- dessus, autour et dessous de l’autre main pour prouver l’absence de tout tirage ou complicité ». L’ouvrage de Louis Simon Fortuné semble clôturer ce cycle avec Occultisme et magie en Extrême-Orient : Inde, Indochine, Chine, en 1949.

samedi 5 mai 2012

MAGIE et Presse pour enfants (depuis 1934).

En France, de nombreuses publications pour la jeunesse jouèrent sur l’engouement suscité par la magie en ouvrant leurs pages à des tours anciens (pour ne pas nuire aux professionnels, même si les droits d’auteurs sont généralement inexistants), mais néanmoins toujours aussi attractifs auprès du jeune public. Dans cette ligne éditoriale citons deux hebdomadaires emblématiques : Le Journal de Mickey et Pif Gadget (avec ses éditions Espagnoles, Canadiennes, Hongroises et Roumaines). Le Journal de Mickey innove en 1934 (lors de son lancement) avec son illusionniste imaginaire, Monsieur Fakir expliquant ses tours et des expériences dites amusantes. Un univers qui ne cessera de croître au fil des années. Sous la direction de Richard Medioni (rédacteur en chef de Pif Gadget jusqu’en 1973), la magie s’invite (in la rubrique Le Journal des jeux en 1969), où quelques tours sont esquissés, croquis à l’appui. Des tours explicités et détaillés seront ensuite illustrés plus finement à partir du numéro 75. En proposant à ses jeunes lecteurs des trucs magiques puisant dans l’héritage des boîtes de physique amusante déjà commercialisées entre les XVIIIe et XIXe siècles, à l’image du plateau métallique sur lequel on dépose des pièces, reprises dans une main et qui en retombant voient leur nombre croître. Tour qui deviendra dans Pif Gadget, la soucoupe de la fortune présentée par le prestidigitateur Jacques Delord (1928-2006, voir notice), le journal s’inscrivant, de fait, dans le paysage magique. Durant l’année 1973, six numéros seront consacrés à la magie, sous le parrainage du magicien français Jean Delaude (mort en 1999). En 1976 à nouveau, six semaines sont consacrées à la Magie sous le titre générique : « Avec les gadgets magiques deviens Magicien » (n° 395 à 400). Dans cet univers magique « Gadgetisé » citons : Le Pass-Pass (proposé en 1970 puis en 1973 qui reprend le nom de l’émission télévisée de Gérard Majax), repris aussi sous le titre La boîte voleuse. Le zip magique (Pif n°2). Le baromètre magique. La Pièce qui disparaît (n°106). Le Poster magique. L’Homme coupé en deux (n°1036). Le Billet introuable (n°1157). La Cigarette coupée en trois (n°1186). Le Poignard truqué (n°1182). Le clou magique (n°1518b). L’Herbe magique. Le Math magic. Le sorcier. La pièce qui disparaît (n°105). La Vitre magique (n° 148). La vitre transpercée (n°1196). La Guillotine (à l’image de la grande illusion de Steens, 1881-1939, voir notice, présentée chez Bénévol). L’Hercule transpercé (n°404). Le Sarcophage magique d’Hercule (n° 819). Les cartes magiques (n° 825). La Boîte escamoteuse. Le Cercle enchanté. La machine à billets. Certains gadgets (aujourd’hui très recherchés) reprennent avec une parfaite homothétie des classiques de la grande illusion. L’édition Pif Poche (n° 56) proposait en parallèle, une thématique spéciale magie (à l’image du Pif Poche Animé de 1970). La nouvelle série (débutée en juillet 2004) s’appuiera sur les mêmes bases avec dès le mois de novembre, un numéro spécial magie et un nouveau personnage, Mister Magic, digne successeur de Monsieur Magie. Le journal de Tintin n’est pas en reste et propose dans son rédactionnel une rubrique « Prestidigitation en tout genre… Chers amis », dès 1960. Bibliographie : Richard Medioni, Pif Gadget, La véritable histoire des origines à nos jours, 2003. © Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes. Les reproductions totales ou partielles des notices du blog Reflets du Passé sont soumises au droit d’Auteur.

mardi 1 mai 2012

William Alexander Hammond (1828-1900).

The Reformed Church monthly, Volume 4, publié en 1871, résume page 94, l’ouvrage du Docteur William Alexander Hammond (1828-1900), The physics and Physiology of Spiritualism, véritable charge contre les médiums et autres prestidigitateurs à la lisière du paranormal. On songe ici aux répertoires des frères Davenport et en partie à celui de Harry Houdini. Extrait : « La Lévitation ou flotter dans l’air, doit être considéré comme un produit de l’imagination, à la fois par leurs auteurs présumés qui pensent en avoir été les témoins, et par ceux qui disent l’avoir subi. Il s’agit là d’un sujet commun aux rêves emprunts de fantaisie, à l’image de beaucoup d’autres choses de ce type, propre à suggérer des impressions souvent proche de la réalité. Il n'y a pas de cas authentifiés de réelle lévitation. Le Docteur Hammond, après avoir examiné l’ensemble des écrits relatifs à ce sujet, en conclut qu’ils ne sont pas suffisants pour apporter la moindre preuve, mais se dit prêt à assister, en toute confiance, aux nombreux spectacles spiritualistes… Les médiums ne sont pas lévités par des esprits, ils ne déchiffrent pas une écriture inconnue à travers une enveloppe fermée, et n’ont jamais lévités des tables ou des chaises. Personne n'a jamais été liée ou déliée par des esprits, personne n’a jamais entendu le cliquetis d’un esprit, personne n’a jamais parlé par la puissance à un esprit, autre que le sien. Ces conclusions seront considérées comme bien établies, par la plupart des personnes ayant lu l’ouvrage du méthodiste Dr Hammond ». (Traduction de Reflets du Passé). Texte accessible sur : www.nu.edu.sa/userfiles/semohammad/cu317n.pdf © Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes. Les reproductions totales ou partielles des notices du blog Reflets du Passé sont soumises au droit d’Auteur.