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Reflets du Passé

Actualité de l'auteur et de sa collection aux éditions Dualpha, ayant vocation à exhumer des textes toujours d'actualité. Thèmes abordés : Magie,illusionnisme, prestidigitation, ésotérisme. Pour tous contacts avec la rédaction de ce blog, pour poser vos questions, et pour être averti de nos nouvelles mises en ligne : refletsdupasse@gmail.com Attention tous les textes mis en ligne sur ce blog sont soumis au Droit d'Auteur.

vendredi 12 septembre 2014

CHEVALIER X, le Capitaine Martin (à Alger entre 1920-1955).


Militaire français, prestidigitateur amateur (conférencier).
Martin fut le second conservateur (à partir de 1940) du musée Historique de l’armée, Franchet d’Esperey à Alger, inauguré le 13 avril 1930, proche de l’entrée de la casbah (dans une ancienne poudrière, à côté de l’église Sainte-Croix) par M. Pierre Bordes, le Général Naulin et le Commissaire Général du Centenaire, avec le concours de la Caisse du Centenaire et du Ministère de la Guerre, à l’initiative du lieutenant-colonel Paul Doury. En 1946, le musée sera transféré dans le palais du Dey.
Martin, alors jeune capitaine, signa sous le pseudonyme de Chevalier X :
Les supercheries des fakirs dévoilées par un prestidigitateur, par Chevalier X, Alger 1927, éditions Pfeiffer et Assant.
Les fumisteries des frères Davenport, compte-rendu de conférence, 1931.
Une notice biographique sur Robert-Houdin et conférence ("Robert-Houdin, au Service de la France") in Bulletin Provisoire de la Société de Géographie d’Alger et de l’Afrique du Nord, 2e trimestre 1941,
n°166.
Le quotidien L’Echo d’Alger, daté du 30 mai 1934, revient sur l’une de ses conférences (du 22 mai), et sur sa prestation magique :
« La séance de la Société de géographie d'Alger avait attiré un très nombreux public, curieux d'entendre le chevalier X traiter ce sujet :
« Faut-il croire au spiritisme ? ».
La séance était présidée par M. Venard, président de la section littéraire,
ayant à ses côtés M. Maillefaud, premier président à la cour ; M. Duchène, président honoraire de la société, et entouré des membres du bureau.
M. Venard présenta — tout en lui conservant son anonymat — le chevalier X, illusionniste notoire et conférencier connu, autant par ses expériences et par des ouvrages que par ses sévères critiques à l'adresse des fakirs, fumistes et autres comparses qui se servent de trucs empruntés à la prestidigitation pour essayer de convaincre leurs prochains de leur pouvoir surnaturel.
Il fit ensuite un bref exposé de la doctrine du spiritisme, qui a ses apôtres comme Allan Kardec, Léon Denis, dont il invoqua la pâle figure de christ émacié et vanta le beau livre: « Après la mort », Charles Richet, le comte de Grammont, Camille Flammarion et ses scientifiques, le docteur Calmette, William Crookes et le criminaliste Lombroso, puis, laissant à chacun la responsabilité de ses convictions personnelles sur une matière aussi controversée, il donna la parole au chevalier X.
Celui-ci, pendant une heure, retint l'attention d'un public tantôt amusé et charmé, tantôt ému et étonné car, malgré les avertissements donnés à ceux qui pouvaient redouter les émotions fortes, il n'y eut pas de défection.
Le chevalier X rapporta d'abord, non sans humour, l'histoire d'un défi lancé par lui à un médium éminent après une expérience qui l'avait laissé sceptique — défi qui ne fut jamais relevé, le médium étant subitement parti pour Varsovie,
d'où il n'est pas encore revenu. Puisant ensuite dans ses propres livres, le conférencier, par de solides arguments, s'efforça de démasquer les faux spirites qui font, par leurs supercheries, le plus grand tort aux vrais ; il décrivit l'étrange figure de la belle Eusapia Palladino (1854-1918) médium au sourire énigmatique et aux cheveux ténus, les soirées mémorables de la villa Carmen, à Alger.
La seconde partie de la conférence, qui fut certainement la plus goûtée, fut remplie par de curieuses expériences de prestidigitation telles que celles qui sont présentées aujourd'hui par des illusionnistes plus ou moins habiles dans les salles de spectacle.
Le président remercia le conférencier de l'heure agréable qu'il avait fait passer à ses auditeurs, car ce que l'on demande à l'illusion, ce que l'on dérobe aux soucis de l'existence est autant de pris sur le mauvais destin. Mais, comme dirait M. Bergeret, l'art des prestidigitateurs est une chose et la doctrine spirite en est une autre ».
Emerit dans une notice de La Revue Africaine de 1955 (T. 99), égratigne quelque peu l’érudition du conservateur pour l’une de ses contributions (in Revue Internationale d’Histoire militaire, publiée par le Comité Internationale des Sciences Historiques, commission d’Histoire Militaire Comparée, Paris, Alger, T IV, n°13, 1953) :
« Quant à l’article sur le musée Franchet d’Esperey, il est malheureusement semé d’erreurs (…) Le commandant Martin est un habile prestidigitateur, cette fois-ci c’est un gros canard qui sort de sa boîte ».
Note :
La photo du commandant Martin provient d’un document du 24 novembre 1949, relatif au retour des drapeaux des anciens régiments de l’Armée d’Afrique dans la cour du musée Franchet d’Esperey.
Bibliographie :
Le Centenaire de l'Algérie -Gustave Mercier - Editions Soubiron, Tome 2, 1931.
Richard Raczynski, Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes, Dualpha, 2011.
La préface de la ré-édition prochaine de l'ouvrage du Chevalier X tentera de lever le voile sur l'auteur, à suivre aux éditions Dualpha.

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