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Reflets du Passé

Actualité de l'auteur et de sa collection aux éditions Dualpha, ayant vocation à exhumer des textes toujours d'actualité. Thèmes abordés : Magie,illusionnisme, prestidigitation, ésotérisme. Pour tous contacts avec la rédaction de ce blog, pour poser vos questions, et pour être averti de nos nouvelles mises en ligne : refletsdupasse@gmail.com Attention tous les textes mis en ligne sur ce blog sont soumis au Droit d'Auteur.

lundi 4 août 2014

MICAL (l’abbé), 1740-1782.


Célèbre mécanicien français.
Naquit dans l’Anjou vers l’an 1740.
Après un travail opiniâtre, il parvint à former deux têtes colossales d’airain qui prononçaient des phrases entières.
Vaucanson avait rendu les mouvements et contrefait les digestions de l’homme ; l’abbé Mical fit bien davantage, il choisit l’organe le plus brillant et le plus compliqué de l’homme.
Il étudia pour y parvenir, exactement la nature, et s’aperçut que l’organe vital, placé dans la glotte, n’était qu’un instrument à vent ; aussi lorsqu’on souffle de dehors en dedans, comme dans une flûte, on n’obtient que des sons filés, et qu’en soufflant du dedans au dehors, l’air sortant de nos poumons se forme en son dans notre gosier ; et cet air, coupé en syllabes par les lèvres, la langue, les dents, et le palais, acquiert une consonne à chaque inflexion, dont les différents articulations multiplient la parole, et rendent la variété infinie de nos idées.
C’est d’après ces observations que l’abbé Mical appliqua deux claviers à ses têtes, l’un en cylindre qui ne donnait qu’un nombre déterminé de phrases, mais sur lequel étaient marqués les intervalles des mots et leur prosodie ; l’autre clavier contenait une espèce de ravalement où étaient marquées toutes les syllabes, que l’auteur put réduire au plus petit nombre possible par une méthode ingénieuse.
On parla beaucoup dans le temps de ces deux têtes merveilleuses qui avaient ruiné l’artiste par les grandes dépenses qu’elles avaient occasionnées.
Ayant vainement cherché à les vendre en 1782, dans un moment de désespoir, il cassa ses deux chefs-d’œuvre, et mourut presque dans l’indigence en décembre 1789 (in Dictionnaire historique ou Histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom par le génie, les talents, les vertus, les erreurs, depuis le commencement du monde jusqu'à nos jours. par l'abbé Feller, Franc̜ois Xavier de (1735-1802), Méquignon fils aîné (Paris), 1818-1820).
Son invention suscita un vif intérêt dans le monde scientifique parisien (Franklin, Lavoisier, Laplace) qui comptait de nombreux francs-maçons, membres de la Loge des Neufs Sœurs, au même titre que Mical.
Son invention sera présentée au roi Louis XVI le même jour que les montgolfières (en 1783).
Faisant fasse à un manque patent de soutien financier, poursuivi en justice (incapable de rembourser les frais de fabrication de ses têtes), il terminera son existence dans la dépression.

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