samedi 19 mai 2012
UN ILLUSIONNISTE indélicat au Grand Orient en 1830
Extrait d’un compte-rendu publié in La Revue de la franc-maçonnerie, 1830 (p.103), qui revient sur les agissements en loge, d’un prestidigitateur pour le moins facétieux.
Manière de recadrer la charité au sein de l’obédience.
« Le Grand Orient de France, par une circulaire imprimée sous la date du 5 février 1826, et adressée à tous les ateliers de sa correspondance depuis dans son procès-verbal de la fête de
l’ordre du 26 juin 1827, leur signala un sieur Degravelle exerçant la profession de physicien prestidigitateur,qui au moyen de patentes, brefs ou diplômes faux ou altérés, extorquait des métaux aux ateliers ou aux frères.
La coupable industrie de ce soi disant maçon n’a pas cessé.
Il est encore récemment parvenu sous différents noms à tromper la bonne foi et la confiance des ateliers et des frères.
La respectable loge de la Philanthropie à l’orient de Saint Quentin a conformément à l’article 342 des statuts retenu le diplôme qu il présentait sous le nom de Philippe et l’a adressé au Grand Orient qui dans sa chambre de correspondance et des finances le 19 décembre dernier, a arrêté que ce diplôme serait déposé aux archives, après avoir été bâtonné, et qu’un nouvel avertissement serait donné aux ateliers.
Les ateliers et les frères particulièrement dans les départements ont souvent à exercer leur bienfaisance fraternelle.
Il est de leur intérêt en remplissant ce devoir, touchant en cédant à ce mouvement du cœur,
de s’assurer que le titre maçonnique est régulier sans altération et que le porteur est bien le frère à qui il a été délivré.
Ce n est qu’après cette vérification toujours nécessaire, que les ateliers peuvent viser les titres des frères qu’ils ont secourus.
Nous profitons de cette occasion pour rappeler aux ateliers que des frères exploitant la maçonnerie dans des intérêts particuliers, que le Grand Orient n’a point à examiner, sollicitent des secours ou des dons, tantôt en faveur des décorés de Juillet, tantôt des Polonais etc
Les ateliers et les maçons n’ont sans doute pas perdu de vue à cet égard que pour les blessés de juillet 1830, il y a la commission municipale établie à l’hôtel de ville de Paris, pour les Polonais un comité central présidé par l’illustre frère général Lafayette, tous deux publics ou avoués par l’autorité civile, et chargés chacun spécialement de recevoir les dons d’après leur destination. Aucun atelier de Paris ou des départements n’a réclamé l’autorisation du Grand Orient pour se rendre l’intermédiaire de ces sortes de souscriptions. Le Grand Orient n a donné à aucun atelier à aucun maçon, l’autorisation de solliciter la bienfaisance maçonnique en faveur de qui que ce soit. Si le Grand Orient avait quelque souscription à proposer s’il croyait devoir seconder les intentions de quelques ateliers de quelques maçons dans des œuvres de bienfaisance, les ateliers en seraient informés directement soit par la correspondance ordinaire soit par des circulaires, ad- hoc.
P Morand secrétaire ».
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